Dans le cadre de son approche holistique de l’éducation, l’équipe pédagogique de Passerelles numériques Cambodge (PNC) et le département Communication ont proposé aux étudiants diverses activités autour du street art pendant tout le mois d’août. Cet événement a connu un grand succès et a apporté de la couleur au centre !
C’est un programme chargé qui fut proposé aux étudiants. Ils ont commencé par découvrir les fondamentaux du street art lors d’une présentation théorique, menée par les deux chefs de projet Narith et Adil, mêlant Histoire et différentes techniques de l’art urbain, courtes vidéos et session de questions-réponses.
Le week-end suivant, plusieurs groupes de 25 étudiants ont participé à une visite guidée du street art dans les rues de Phnom Penh, admirant ainsi les œuvres déjà existantes.
« Une grande majorité de nos étudiants viennent de provinces cambodgiennes reculées. Phnom Penh leur est étrangère et ils ne savent pas grand-chose de cette ville au développment rapide, alors qu’ils s’y installeront sûrement après leurs études. Ainsi, nous sommes toujours à la recherche de nouvelles opportunités pour leur faire découvrir la capitale cambodgienne, que ce soit dans les musées, les centres culturels, etc. Le projet street art a pour but de leur faire voir Phnom Penh sous un autre angle ! » explique Elise Durand, Responsable Education à PN Cambodge.
Le point culminant du projet fut, sans nul doute, l’événement « Street art in my school » (en français, « Le street art débarque au centre ») où pendant deux jours, PNC a ouvert ses portes au public, invitant entre autre Koy et Davido, deux artistes khmers à la notoriété croissante à venir peindre en « live » deux des murs du centre de formation.
« C’était un honneur pour nous d’accueillir Koy et Davido. Le street art est en pleine expansion, non seulement à Phnom Penh mais aussi dans toute l’Asie. C’est un super sujet à aborder avec nos étudiants, cohérent avec notre volonté de susciter leur curiosité et d’étendre leurs connaissances à d’autres domaines. Nous sommes convaincus que ces deux khmers, passionnés par le street art, peuvent être une véritable source d’inspiration pour nos jeunes », déclare Thomas Corolleur, Directeur général de PN Cambodge.
Les étudiants et les visiteurs ont passé un moment incroyable dans une ambiance chaleureuse. Ils ont également pu profiter de visites guidées du centre et de courtes présentations sur ce mouvement artisique, disponibles en anglais et en khmer. L’atelier création « Graff yourself » (en français, « peindre soi-même ») a connu un grand succès auprès du public, qui a réalisé de manière collective une œuvre d’art, bientôt exposée dans la cantine de PNC.
Qui dit street art dit aussi musique et danse. PN Cambodge a ainsi proposé à des ONG locales de participer aux festivités ! Samedi, Skateistan a réalisé des prestations de skate-board, de beat-boxing et de breakdance. Puis, c’était au tour des jeunes de Tiny Toones de montrer leur talent de breakdancers dimanche après-midi. Enfin, Apple, une maquilleuse professionnelle locale, a fait une démonstration de « body painting » (en français, peinture corporelle), maquillant le visage et les mains des visiteurs.
L’événement « Street art in my school » n’aurait pu avoir lieu sans le soutien de Jotun, partenaire local de PNC et leader dans la fabrication de peintures de haute qualité, notamment utilisées pour protéger des structures emblématiques telles que la tour Eiffel. L’entreprise a largement contribué à l’événement en offrant toute la peinture nécessaire, en couvrant les dépenses liées à la communication et en offrant les collations et boissons proposées pendant les portes ouvertes.
« L’attention portée à l’autre est l’une des valeurs fondamentales de Jotun, et c’est ce qui en a fait son succès. Nous voulons aider et soutenir les générations futures à se développer », affirme Ronnie Ooi, Directeur général de Jotun au Cambodge.
Enfin, ce sont deux incroyables oeuvres d’art, peintes par les étudiants dans les escaliers de PNC, qui ont clôturé le projet street art. En l’honneur des 10 ans que fête Passerelles numériques en 2015, les étudiants ont réalisé une frise chronologique pour montrer les temps clés de PN au fil des années. Ils ont, d’autre part, proposé une création de leur choix et ont collectivement décidé d’illustrer un « Hang » (cygne) très coloré, un symbole traditionnel cambodgien représentant joie, pouvoir, succès et prospérité, mais aussi le progrès et l’avancement.
Les étudiants réalisant la fresque historique de PN.
Lorsque chez Passerelles numériques Cambodge nous parlons d’éducation, nous allons bien au-delà des méthodes d’enseignement classiques. Nos étudiants acquièrent non seulement des connaissances techniques mais aussi du savoir-être et du savoir-vivre.
« Nous pensons que ce sont des éléments-clés pour l’épanouissement de chacun, pour devenir un professionnel fiable et compétent […]. Le sens de la créativité est aussi primordial, et sera d’une grande utilité lorsqu’ils travailleront sur la création de sites web ou sur des projets de graphisme. », ajoute Elise Durand, avec joie et satisfaction.